Monologues pour femmes à la marge du monde

Galerie des Oubliettes donne la parole à trois personnages de femmes, issus des contes traditionnels, revisités par le monde contemporain. Trois monologues. Elles se débattent, tour à tour avec leur destin, elles tentent d’échapper à la malédiction qui les enferme. Ce qui est sûr, c’est qu’elles ne veulent pas se contenter de l’identité à laquelle elles sont assignées par la tradition. Elles sont là pour remettre les pendules à l’heure. On saisit d’emblée que tout cela est imbriqué dans les liens familiaux, les drames, les embrouilles, les secrets inextricables. Dénouer, coûte que coûte. Arrêter d’hériter. Pardonner et se pardonner, peut-être.
Alors, forcément le cocasse, le loufoque, s’en mêlent, inévitables.
Autrement ce serait trop. Mais bien féroce quand même.

Grimhilde, la marâtre toujours coupable, va-t-elle réussir sa plaidoirie et sauver sa peau avant que les bonnes âmes de la cancel culture ne l’éliminent définitivement, et recevra-t-elle enfin la tendresse qui lui manque tant ?

L’Ogresse aux dents limées, désormais végane, va-t-elle nous convaincre que les plus méchants ne sont pas toujours ceux que l’on croit, et enfin se faire les amis qu’elle souhaite ardemment ? Va-t-elle guérir de son abandonite ?

Victoire, est-elle vraiment la folle à lier que les bons docteurs voudraient voir en elle, ou a-t-elle vraiment débarrassé sa lignée de la succession des violences, subies depuis des générations ?


Note de l’autrice
Trois héroïnes méconnues s’emparent du temps limité qui leur est imparti pour se mettre en lumière.
Il leur faut dire à tout prix, pour exister un peu, encore ou autrement.
En filigrane des contes traditionnels qui les ont fait naître, elles racontent une autre histoire, inédite et féroce. C’est que leurs confidences imaginaires portent le poids du réel, alors elles saisissent l’opportunité d’avoir des visiteurs pour livrer l’intimité brute et poétique d’une parole qui n’a plus rien à perdre. Flavia Perez

Note de mise en scène
Pas de décor, on n’est pas quelque part. On est là. On est dans l’inconscient des femmes. Chacune, un accessoire et son coin. Le point chaud, c’est l’avant-scène, le lieu d’où l’on s’adresse, d’où l’on s’explique. C’est un théâtre qui s’adresse au spectateur, le fait juge et partie, l’implique de front. Bernard Colin

Flavia Perez 
Autrice, compositrice, interprète depuis plus de 20 ans, Flavia Perez écrit ici d’une manière, pour elle, complètement inédite, en prose et pour d’autres artistes, pour le théâtre et de surcroît sans une note de musique.
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Christelle Lefèvre 
Comédienne, elle croise le théâtre de rue en 2005, pour ne plus le quitter. Un véritable coup de foudre. Co-fondatrice de la compagnie l’Art Osé où elle crée des spectacles dont les moteurs sont l’adresse directe au public et la bonne humeur.
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Isabelle François
Comédienne, chanteuse, metteure en scène, depuis si longtemps qu’on ne sait jamais où l’attendre, une anti conformiste, une curieuse de tout.
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Violaine Vérité 
Comédienne, co-fondatrice du P’tit Denfert et de la Cie Le Grain de la voix, Violaine poursuit depuis quelques années, sa recherche dans le domaine du théâtre récit, appuyé sur la littérature féminine, autour de la thématique des destins de femmes.
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Flavia Perez

Grimhilde

L’ogresse

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