Chagrin d’Oignon nous embarque dans une suite de tableaux gustatifs sans savoir si les personnages délirent et inventent, ou s’ils sont de chair et d’os.
Lucile Vérité incarne une jeune femme seule, perdue, semblant se dépatouiller comme elle peut avec sa vie et son obsession pour la bonne cuisine. Elle nous guide dans ses emportements lyriques et ses désillusions, entre confessions maladroites, présentations de plats absurdes ou alléchants et silences élastiques.
Simon Cholat incarne un personnage muet et musical. Sa guitare et lui sont quasi-omniprésents et donnent de l’essor aux rêveries de la jeune femme. Cuisine et musique se marient très bien.
Entre mélancolie et gourmandise, cette pièce rend grâce à la cuisine et sa façon d’affrioler tous nos sens et notre imaginaire. Elle se veut comme une friandise qui retranscrit tout un panel de goûts, de sensations, d’envies… Il y est question de solitude, de rapport à soi, aux papilles et au plaisir de cuisiner. Un rêverie dont on ressort le plus souvent affamé